Sortie de crise Covid19

10 actions dans lesquelles investir en 2022

Voici 10 actions dans lesquelles investir en 2020 pour profiter de la chute des marchés suite à la crise du covid 19.

Pour faire gagner du temps aux plus impatient des lecteurs, voici les 10 valeurs dans lesquelles mon entreprise va petit à petit investir une partie de ses fonds propres, mais lisez surtout les expériences qui m'ont amené vers ce choix. Je suis un humble boursicoteur qui a gagné et perdu et gagné et fini par avoir quelques convictions, dans le cadre d'une démarche d'investissement durable.

10 actions dans lesquelles investir en 2020

  Cours fin 2019 Achat max à  Revendre à  
Bigben                          15 €                13 €                15 €
Alten                        112 €                85 €                95 €
Eiffage                        100 €                80 €                85 €
Atos                          75 €                70 €                75 €
Essilor                         135 €              115 €              125 €
Schneider electric                          92 €                85 €                90 €
Loreal                        255 €              230 €              250 €
Total                          48 €                35 €                38 €
Sanofi                          85 €                80 €                83 €
Hermes                        670 €              630 €              652 €
Solvay                        100 €                87 €                95 €
Vivendi                          25 €                17 €                20 €
Air Liquide                        120 €              105 €              115 €
Dassault Systems                        145 €              120 €              130 €

Pourquoi investir dans ces actions en 2020 ?

Les explications de ce choix figurent dans la suite de l’article.

150 000 investisseurs particuliers français sont revenus à la bourse depuis début mars, espérant acheter à bas prix des actions dont le prix avait été massacrés par l’effondrement de février mars et misant sur une inéluctable remontée des cours.

En cela, ils ont suivi une logique proche de celle qui avait été la mienne 2003. J’avais appris qu’il était dangereux d’investir lorsque la bourse se porte bien : les arbres (et le cours des actions) ne montant pas jusqu’au ciel, la probabilité de réaliser une réelle plus value sur une action dont le cours est haut est assez faible, alors que la probabilité de réaliser une plus value sur une action dont le cours a chuté est plus forte : elle ne peut que remonter.

Pour moi, cela a fonctionné. J’ai utilisé une méthode de sélection de 10 actions tellement élaborée qu’on l’aurait cru sortie de l’esprit d’un polytechnicien : j’ai acheté deux magazines financiers, ai relevé toutes les actions de grandes sociétés qui étaient recommandées à l’achat. J’ai relevé la liste des actions recommandées à l’achat par un gestionnaire de fonds s’exprimant sur LCI et j’ai acheté les actions qui figuraient sur au moins deux des trois listes, partant du principe que si les media recommandent d’acheter une action, la demande augmenterait et son cours monterait. Accessoirement, je misais aussi un peu sur le fait que si des professionnels recommandaient une société, elle devait valoir quelquechose… naïf, vous avez dit naïf ?

Après quelques sueurs froides les premiers mois (j’ai vu les cours continuer à baisser), j’ai constaté que j’étais l’heureux bénéficiaire de plus-values virtuelles de plus en plus importantes.

Fort de ces premiers succès, j’ai acheté des actions Eurotunnel et Alstom: elles étaient tombées si bas que la probabilité qu’elles baissent encore étaient faibles. Ces actions ne figuraient pas sur deux des trois listes, mais je n’en avais plus besoin. J’avais compris les règles du jeu.

Evidement, mon choix s’appuyait sur un second postulat qui était qu’une grande entreprise ne pouvait pas faire faillite, parce que les dirigeants de ces sociétés étaient plus âgés, plus sages, plus clairvoyants, plus compétents et plus intelligents que moi à qui je n’aurais jamais fait confiance pour diriger ces sociétés. Si Alstom vendait des TGV à la Chine moyennant d’incroyables transferts de technologies, c’est bien parce qu’ils disposaient d’éléments objectifs qui leur permettaient de penser que les chinois auraient toujours un train de retard (humour) sur Alstom et ne seraient jamais des sérieux concurrents sur les trains à grande vitesse. https://www.20minutes.fr/economie/2529147-20190529-chine-presente-prototype-train-capable-atteindre-600-kmh

Fast forward.

Fin 2006.

La bourse est remontée à ses sommets. J’ai continué d’investir … y compris dans des start ups côtées à faible capitalisation comme Transgene ou Press index, côté sur des marchés secondaires de la bourse de Paris.

J’affiche des plus-values potentielles largement supérieures à 100% du capital investi.

Mais la ventilation de ces plus-values n’est pas inintéressante :

-50% sur Eurotunnel et Alstom

+ 20% à 40% sur la plupat des actions qui figuraient sur deux des trois listes.

  • Moins value sur 50% de mes investissements start up
  • Plus Value sur 50% de mes investissements start up
  • Et
  • +1000% sur Vallourec

J’ai tiré quatre enseignements de cette expérience

  • Il est très hasardeux d’investir dans des actions sur le seul critère d’un cours très bas qui induirait une forte probabilité de remontée. Le cours de certaines grandes sociétés ne remonte jamais
  • Les petites capitalisations ont un cours plus volatile, en particulier, si ce sont des start ups et il est périlleux d’investir au feeling dans ces valeurs.
  • On prend moins de risques à investir dans une société durablement rentable (cette règle est tellement curieuse…)
  • La théorie de la diversification revient en pratique à tenter de décrocher le jackpot sur une ou deux actions qui compensent les pertes sur les mauvais paris et les rendements pas si exceptionnels de la plupart des actions

En réalité, ce n’est que quelques années plus tard que j’ai compris ma cinquième leçon : il faut vendre avant une inévitable baisse (incroyable : le cours de toutes les actions finissent pas baisser et si l’on a besoin de vendre à ce moment-là, on perd une partie de son capital virtuel).

C’est grâce à un événement capital dans ma vie de boursicoteur que j’ai réalisé mes plus values: fin 2006, je dois financer l’achat d’un terrain mi-agricole pour un double projet : la construction d’une maison de campagne et d’une forêt visant à compenser intégralement mes émissions de C02.

C’est événement qui fera de moi un heureux boursicoteur car il m’a obligé à vendre et réaliser mes plus values qui sont devenues réelles.

Sans cela, je n’aurais peut-être pas revendu mes actions Vallourec à leur plus haut historique. 18 mois plus tard, au moment de la crise de 2008, l’action Vallourec perdait 60% de sa valeur. Aujourd’hui, son cours est 50 fois inférieur à celui auquel j’ai vendu.

Précision : je n’ai pas intégré les dividendes versés par ces années qui ont dopé mon rendement brut, mais je considère qu’ils m’ont servi à

Depuis, j’ai attendu qu’une nouvelle crise boursière majeure se produise mais elle ne s’est pas produite parce qu’une nouvelle catégorie d’acteurs a changé les règles du jeu : les banques centrales qui, avec leur actions de quantitative easing (rachat massif de dette d’état et d’entreprises) théoriquement pour libérer de l’argent qui aurait dû financer l’économie réelle, ont finit par totalement dérégler les marchés financiers, alors que même que l’argent qu’elle libéraient étaient majoritairement réinvesti dans les marchés financiers, provoquant une inflation du prix des actions financiers. Concrètement, les actions des GAFA ont explosé, tandis que les actions des entreprises normales qui dégageaient une rentabilité normale, faible ou nulle étaient artificiellement maintenues à des niveaux élevés. Toutes les mini-crises boursières depuis 2008 ont ainsi immédiatement étaient enrayées par les interventions des banques centrales.

C’est pour cette raison que les 5 précieux enseignements d’investisseur appris sur le tas, que je viens de partager avec vous, ont depuis 2010, revêtu une valeur toute relative car les interventions historiques des banques centrales ont changé les règles du jeu.

C’est la principale raison pour laquelle je ne suis pas « revenu » en bourse depuis que je l’ai quittée en 2011. Il fallait être trop technicien pour espérer obtenir le rendement de 10% par an minimum que j’attendais en contre partie du risque d’investissement en actions.

Inutile de préciser que la généralisation du trading automatisé a représenté un autre changement majeur : lorsque l’on investissait de façon tactique, il fallait, il y a 20 ans, intégrer la psychologie des marchés, c’est-à-dire les stratégies d’investissement rationnels, les mouvements de paniques irrationnels ainsi que les délits d’initiés. Aujourd’hui, il faut tenir compte de tout cela, de la psychologie des banquiers centraux et de la psychologie robotique, aka, les logiques algorithmiques.

Comme si cela ne suffisait pas, il faut aussi intégrer dans sa stratégie d’investissement le fait que la crise du Covid 19 n’est pas une crise cyclique classique, mais probablement une rupture majeure qui va provoquer une redistribution tout aussi majeure des cartes : certains secteurs d’activité vont être durablement fragilisés, certaines entreprises vont devenir des proies, d’autres ne parviendront pas à se relever de la crise, certains pays vont rester en convalescence durant 10 à l’instar de ce qui est arrivé à la Grèce dans les années 2010, tandis que d’autres vont remonter dans la hiérarchie mondiale. Toutes les entreprises, toutes les économies ne récupèreront pas de la crise.

La conséquence de tout cela : toutes les valeurs dont le cours a chuté, ne remonteront pas à leur niveau d’avant crise. Mais toutes celles qui mériteraient de disparaître ne disparaitront pas non plus.

Mon parcours de boursicoteur amateur et ces considérations sur les évolutions de l’environnement m’ont amené à être très prudent quant à un éventuel retour en bourse.

Par ailleurs, je comprenais très mal à la remontée de cours de fin mars alors que personne ne disposait de visibilité sur l’avenir de l’économie mondiale : fin avril, le CAC avait refait 50% de sa chute en remontant de 3600 à 4800 points, alors que l’économie entrait dans sa plus grave crise du 2021 sans que personne ne soit capable de prédire la durée de l’épidémie et donc la durée du fonctionnement au ralenti de l’économie. La bourse anticipe les évolutions de l’économie, mais quand on ne sait pas où l’économie va, comment

J’ai un peu mieux compris en écoutant les commentaires des analystes « professionnels » : ce seraient les nouveaux investisseurs débutants, revenus sur le marché en mars qui auraient fait remonter les cours sans autre fondements que leur conviction que les cours allaient remonter. C’est un peu cours dans la mesure où les annonces des plans de soutiens des gouvernements et des banques centrales ont du convaincre nombre de professionnels que tout serait fait pour protéger les marchés financiers.

J’ai, donc, attendu d’y voir un peu plus clair car j’abhore le casino, la spéculation et je considère que l’on doit investir en bourse parce que l’on sait où l’on va. Comme l’histoire tend à montrer que la majorité des petits porteurs perdent ou gagnent peu en bourse sur le long terme, il y avait urgence à attendre et à ne pas copier le comportement moutonnier de ces nouveaux venus.

Aujourd’hui, je comprends mieux ce qui peut se produire

  • La crise sanitaire mondiale va probablement durer au moins 24 mois, le temps qu’un vaccin soit mis au point et surtout administrés à grande échelle ou plus de 24 mois si aucun vaccin n’est trouvé.
  • La crise économique va donc être durable, mais 90% des entreprises s’adapteront quitte à voir leurs charges augmenter en raison du coût de la protection
  • On cerne également mieux les secteurs qui résistent (je ne parle pas des « valeurs Covid » comme le digital ou la santé qui valent beaucoup trop cher attendus qu’elles ont fait figure de valeur refuge)

C’est ce qui m’a poussé à préparer une bascule de la trésorerie de Neodia en bourse :

Les 10 valeurs que j’ai sélectionnées présentent 6 caractéristiques:

  • Financièrement solides,
  • Commercialement dynamiques,
  • Positionnées sur des marchés d'avenir,
  • Activités peu sensibles à la crise sanitaire,
  • Ayant subi une décote de plus de 25% par rapport au cours de fin 2019 (avant la remontée spéculative des cours de janvier et de leur effondrement de février/mars)
  • Exclusion des activités franchement anti-écologiques.

Etaient donc exclues d'office selon ces critères: Total, Apple, Google, Microsoft, Zoom, Sanofi, banques, tourisme...

J’ai identifié après de rapides recherches, 10 sociétés :

  1. Bigben
  2. Alten
  3. Eiffage 
  4. Atos
  5. Schneider electric
  6. Loreal
  7. Sanofi
  8. Hermes
  9. Solvay
  10. Air Liquide

Et devinez quoi ? Ces sociétés figurent sur au moins deux listes de spécialistes de la gestion de l’investissement ?

 

 

 

 

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