Guide de SORA de A à Z, le générateur de vidéo d'OpenAI
Vous souhaitez vous préparer à l'arrivée du meilleur générateur de vidéo, lancé par OpenAI. Suivez le guide.
10 réflexions pour vous préparer à l'arrivée de SORA, le générateur de vidéo d'OpenAI
Il fait le buzz depuis une semaine, même s'il n'est pas encore accessible à l'utilisateur lambda, on sait qu'il y aura un avant et un après.
1. Détail anodin: les vidéos générées par SORA n'incluent pas le son
Eh oui, il faudra, souvent, ajouter une bande audio avant diffusion !
2. SORA est une seulement une brique de l'Intelligence Artificielle Générale qu'OpenAI a pour objectif de créer à terme
Ce n'est donc, pas uniquement un produit "isolé" comme peuvent l'être ceux des concurrents comme Runway ou Stable Video, mais un élément d'un grand tout.
3. SORA va démocratiser la production de vidéos à des gens créatifs, mais qui ne maîtrisent pas les aspects techniques ou qui ne disposent pas du matériel.
4. SORA permet de générer des vidéos plus longues (entre 8 et 60 secondes) que ce que ne faisait Runway
5. SORA est, apparemment, assez doué pour générer
- des scènes de paysages naturels "réalistes"
- des gros plans ou plans américains de personnes " presque" réalistes
- des animations 3D de type Pixar
- des scènes totalement imaginaires
6. Les usages immédiats qui viennent à l'esprit sont:
- Les vidéo Shorts qui polluent déjà sur Tik Tok, Youtube ou Instagram
- Les vidéos publicitaires pour Google Ads, Meta Ads ou Tik Tok Ads
- Les vidéos pour les posts classiques de Facebook, Instagram, TikTok ou Linkedin
- Les intro de vidéos plus longues comme des tutoriels, flash infos ou démos.
7. Les prompts de SORA ressemblent beaucoup à ceux de Dall-e, Leonardo ou de Midjourney.
2 grandes différences:
- les instructions concernant la dynamique de la scène
- la description technique propre à l'univers de l'audio visuel (sans l'audio)
8. Une vidéo SORA va consommer une quantité d'énergie infiniment supérieure à celle d'une génération de texte avec ChatGPT.
9. SORA n'aura pas l'impact aussi large que ChatGPT.
Le premier intéresse les communicants au sens large.
Le second concerne potentiellement tout le monde.
Entre les deux, on trouve une autre typologie d'usage: les loisirs créatifs.
10. SORA va engendrer l'explosion de générateurs de vidéo puisque sa techno sera aussi vendue sous forme d'une API qui sera intégrée, en marque blanche dans de nombreuses applications tierces.
Comment accéder à SORA ?
Vous et moi ne pouvons accéder à SORA au moment où nous rédigeons cet article, mais il ne s'agit pas d'une démo de laboratoire (à la "Google") pour autant: des vidéos "non retouchées" sont diffusées sur le site d'OpenAI avec les prompts associés et si l'on lit entre les lignes, OpenAI est en train de créer des filtres pour éviter toute déviance (sexualité, pédophilie, deep fake de célébrité, vidéo portant atteinte au droit d'auteur...) en observant ce que génèrent les "alphatesteurs" (visiblement des centaines milliers d'utilisateurs triès sur le volet s'amusent déjà avec l'outil).
7 impacts majeurs qu'aura SORA sur l'industrie de la création: vidéo, jeux vidéos, cinéma, publicité, communication, arts...
1. Une exigence accrue de productivité des donneurs d'ordre
L'étude de CVL Economics dont j'ai parlée, évoquait que le fait que les studios de création de jeux vidéo exigeaient déjà que les concept artists (qui imaginent les nouveaux décors des jeux) produisent plus grâce à des outils comme Midjourney.
Il va probablement en être de même pour de nombreux métiers de la chaîne de création de vidéo.
2. De nouveaux concepts vont émerger
On l'a vu avec ceux que j'appelle les "conteurs de l'IA vidéo".
Dans les festivals de court-métrages générés avec l'IA générative, on a vu des créateurs présenter des films, qui sont une succession de séquences vidéos de quelques secondes, auxquelles le réalisateur a donné une cohérence via un récit oral avec une voix off (car il est difficile de construire un film avec exactement les mêmes personnages d'une micro-séquence à l'autre).
C'est probablement le premier nouveau style narratif d'une longue série.
3. Nous pourrons tous devenir des réalisateurs de Pixar ?
Il y a 38 ans, à sa création, Pixar était le seul studio de création capable de générer des images en 3D de ce niveau de qualité.
Demain, pour quelques centaines d'euros, chacun d'entre nous pourra créer un film d'animation de qualité équivalente.
La barrière technique s'abaissera, mais c'est le talent qui fera la différence.
4. Les ayant-droit vont réclamer
J'ai essayé d'imaginer les datasets vidéo qui ont permis d'entraîner SORA. Si certains ne semblent pas trop poser de problèmes (vidéos de paysages, visages d'acteurs anonymes dont Openai a du acquérir les droits), d'autres (par ex, les films d'animation qui ont appris à SORA à créer les vidéos de type Pixar en démo sur le site d'OpenAI) vont probablement générer des oeuvres enfreigants les droits des tiers.
On peut, donc, s'attendre à de nombreux procès.
5. Les TPE vont produire des spots de pub de haute qualité
Actuellement, communiquer par la vidéo est inaccessible à la majorité des 340 millions d'entreprises dans le monde.
La minorité de celles qui utilisent la vidéo, le font via des vidéos filmées avec un smartphone.
SORA et les outils équivalents leur ouvriront les portes de formats beaucoup plus riches.
6. Le pire va cotoyer le meilleur
D'un côté, le web va être envahi de vidéo sans personnalité ressemblant aux images fades qui pullulent désormais sur les réseaux sociaux et qui "sentent le Midjourney".
D'un autre côté, des centaines de milliers de créateurs vont tenter repousser les limites de la créativité actuelle.
Et, un jour, cela débouchera sur un blockbuster réalisé avec des bouts de ficelle.
Vous vous souvenez de Blairwitch Project ?
Budget: $750 000
Recettes: $250 millions
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5 usages de SORA, le générateur de vidéo d'OpenAI pour les marketeurs.
Bien que l'outil ne soit pas encore accessible, j'ai imaginé les usages qui pourraient entre être fait.
Des milliers de spécialistes de l'image génèrent déjà des vidéos avec Runway ou Stable Vidéo, mais la nouvelle approche techno de SORA qui permet de générer des vidéos plus longues ouvrent de nouveaux horizons aux marketeurs.
1. Vidéo publicitaires
Les générateurs de vidéos publicitaires (notamment sur TikTok Ads) existent depuis des années, mais n'étaient pas terribles.
Voici ce que j'imagine que l'on pourra faire avec SORA
- générer de courtes vidéos génériques, de type "banque d'images" pour personnaliser des templates Canva
- générer des vidéos suscitant de l'émotion (comme celle qui illustre cet article) sur lesquelles il ne reste qu'une bande son vantant les mérites du service que l'on souhaite vendre (un service d'assistance aux personnes âgées, par exemple dans le cadre de la vidéo exemple)
2. Des Shorts/Stories pour les réseaux sociaux
Depuis l'émergence de TiktTok, tous les réseaux sociaux grand public ont ajouté le format "Short" (vidéos de quelques dizaines de secondes) à leur fonctonnalités.
C'est exactement ce pour quoi est doué SORA.
J'entrevois:
- des influenceurs voyage sur Insta, qui ont déjà recyclé, 153 fois les mêmes rush en Stories pour occuper le terrain, générer des centaines de vidéos filmées "par des drônes" de la baie d'Along ou de Santorini (un des exemples du site d'OpenAI)
- des vidéos de châtons, de chiots, de lionceaux...
- des vidéos jeunes femmes se maquillant
- des vidéos affichant les mantras que nous avons tous déjà vus des milliers de fois, sur fond de paysages apaisants ou de visages apaisés...
- des vidéos de professionnels en action pour alimenter les comptes des influenceurs BtoB.
3. Des vidéos pour illustrer les sites web de PME
Les background des homepages d'un nombre croissant de site affichent des vidéo impersonnelles, souvent issues de banque d'images, cadrant
On peut imaginer que les créateurs de site web génèrent des vidéo plus contextuelles, en repartant d'images de la société éditrice du site.
4. Des portraits animés des collaborateurs
Les entreprises affichent souvent sur leur site web des photos de leurs dirigeants et dans l'annuaire de leur intranet les photos de tous leurs collaborateurs sur leur fiche. SORA permettra de transformer ces portraits en vidéo plus vivantes.
5. Des chaînes Youtube de conteurs
SORA ne pourra pas avant longtemps générer des vidéos de plusieurs minutes avec une bande son et des voix d'acteurs. En revanche, des milliers de spécialistes de l'audiovisuels ont déjà créé des courts métrages en s'assemblant les morceaux de vidéos de quelques secondes créées plus ou moins au hasard, en improvisant une récit oral à partir de ces microvidéos et ajoutant une bande son.
SORA permettra de passer à la vitesse supérieure.
Embarquer toute votre équipe dans l'IA générative ?
SORA, le générateur de vidéo d'OpenAI va consommer une énergie phénoménale.
Prenons de bonnes habitudes le plus vite possible !
Ceux qui me lisent savent que je suis très écolo mais que j'ai émis des doutes sur les estimations de consommation ChatGPT.
Une requête ChatGPT consommerait l'équivalent de la recharge d'un téléphone.
Réalité: l'étude dont est issu ce chiffre, indique qu'une requête "peut" consommer "jusqu'à" une recharge de téléphone.
ChatGPT consommerait autant que les Pays-Bas.
Réalité: un doctorant néerlandais a émis l'hypothèse que ChatGPT "pourrait" consommer autant que les Pays-Bas en ... 2027
Le passé nous enseigne qu'il faut être très prudent et que l'on ne peut pas faire confiance aux premières études.
Rappelons qu'en 2010, on apprenait qu'une requête "Google" consommait autant d'énergie que celle nécessaire pour chauffer une tasse de thé.
Réalité: chauffer une tasse de thé coûte 0,018 kWh et une requête Google 0,0003 kWh (60 fois moins).
De même, en 2016, un chercheur français estimait le visionnage d'une minute de vidéo Youtube à potentiellement 12kwh.
Réalité: des études postérieures ont prouvé que la consommation réelle était au moins.1000 fois inférieure.
Il faut, donc, être prudent.
Mais, on peut tout de même s'appuyer sur des éléments physiques tangibles.
La puissance de calcul nécessaire pour générer une vidéo de quelques secondes (avec les concurrents de SORA déjà accessibles) est largement supérieure à celle nécessaire pour générer une image, qui est, elle-même, largement supérieure à celle nécessaire à la génération d'une réponse de ChatGPT qui est supérieure à celle nécessaire à la génération d'une réponse de Mistral7B-8X.
Il en va vraisemblablement de même pour la consommation d'énergie.
Donc, la génération de vidéos avec SORA consommera beaucoup d'énergie.
Je vais, tout de même, utiliser cet outil, mais en essayant de ne pas gâcher.
1. Apprendre en amont à bien prompter
... pour minimiser le nombre de mauvaises générations lorsque je me formerai à SORA.
Je suis en train de décortiquer les prompts disponibles sur la page SORA du site d'OpenAI ainsi que les techniques permettant de générer des vidéos avec les outils comme Runway
2. Limiter la génération de vidéos à ce qui est nécessaire
Il existe bien d'autres façons de créer des vidéos qu'avec l'IA générative gourmande en énergie. Autant en profiter, lorsque cela est possible.
De même, je m'efforce d'utiliser le texte et l'image de préférence à la vidéo lorsque cela est possible.
3. Réutiliser autant que possible les vidéos
Depuis 6 mois, je télécharge 100% des images que je génère avec l'IA, même si je ne les utilise pas immédiatement.
Je m'en sers, ensuite, pour illustrer:
- Formations
- Propositions commerciales
- Articles optimisés pour le SEO
- Posts pour les réseaux sociaux
Je ferai de même avec SORA.
Next Step: autoriser d'autres sociétés à réutiliser mes créations.
Embarquer vos équipes dans l'IA ?
